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L'HISTOIRE de
BERIMBAU de BAHIA

Nos débuts ...

 

Berimbau de Bahia a été créée à Lyon en 2018 par Professor Toinho et 3 de ses élèves.

 

L'objectif de l'association est d'organiser des événements sportifs autour de la Capoeira à Lyon
L'association s’appuie sur plus de 10 ans de cours donner à des enfants et des adultes de tous âges dans différentes salles et MJC en région Lyonnaise.

Professor Toinho est né à Salvador de Bahia, berceau de la Capoeira.

Il est arrivé en France en 2000 et transmet l'art de la Capoeira depuis.

 

L'HISTOIRE de la CAPOEIRA

L'art de la capoeira est un des aspects les plus fascinants de la culture brésilienne car elle est un mélange de lutte, danse, chorégraphie, acrobaties, musique, poésie et culture populaire. La capoeira fascine d’autant plus que son histoire se confond avec celle du Brésil. Son origine, est, de nos jours, encore sujette à débat, mais pour mieux comprendre comment cette étrange danse a vu le jour, il faut s'embarquer avec les noirs sur les bateaux négriers dans le terrible voyage qui mène à l'esclavage.

Le temps passe, et dans la prison chacun observe et apprend à connaître la culture de l'autre. Puis, viennent au monde des descendants de ces esclaves qui grandissent dans cette ambiance de souffrance, et de persécution, imprégnés de cette culture hétérogène.

Mais les esclaves fuient et constituent des "quilombos", parmi lesquels le plus connu, le quilombo de Palmarés. Selon les registres, plus de 500 000 noirs l’auraient fréquentés. Zumbi, né en 1655 et tué le 20 novembre 1695 par des mercenaires envoyés pour détruire Palmares, fut le chef mythique de ce quilombo. Depuis, le 20 novembre est devenu le jour de "la conscience noire" au Brésil.

Dans les quilombos, les esclaves en fuite rencontrent d'autres esclaves opprimés par le régime: des blancs, des indiens et des métis. De ce mélange, naissent de nouvelles coutumes et une nouvelle culture, et c'est ainsi que se développe un manifeste culturel, un jeu, une lutte faite de coups de poing, de coups de pieds, de coups violents et d'expression corporelle intense: LA CAPOEIRA.

Dès le début de son histoire la capoeira est victime de la répression et dans de nombreux endroits sa pratique fut interdite par les propriétaires des plantations et par les "feitores". Cette répression s’explique par plusieurs raisons : - elle donnait aux esclaves aliénés une identité, leur permettait de perpétuer leur culture ; - elle permettait la formation de petits groupes soudés ; - elle donnait confiance à ceux qui la pratiquaient ; - elle formait des lutteurs agiles, courageux et dangereux; - parfois dans le jeu, les esclaves se blessaient, ce qui était économiquement désavantageux.

Evidemment, ces motivations n'étaient pas conscientes dans l'esprit des patrons mais les classes dominantes sentirent très vite que la capoeira représentait un danger potentiel pouvant ébranler leur pouvoir.

Durant l'esclavage, la capoeira était pratiquée de manière violente là où les esclaves étaient sûrs de ne pas être vus mais lorsqu’ils ne pouvaient échapper au regard des négriers, elle était dissimulée comme une danse et un jeu avec l'aide d'instruments de musique. Mais il est évident qu’elle était principalement transmise et apprise dans des lieux cachés, à l'abris des regards dangereux des "capatazes".

Le 13 mai 1888, l'esclavage fut aboli au Brésil et la capoeira se marginalisa. A cette période, se formèrent des "maltas" (gangs), des groupes de capoeiristes qui provoquaient des troubles et parvenaient même à défier l'autorité. Face à une telle situation, le décret de loi 847 ("dos vadios é capoeiras") fut voté et approuvé par le Marechal Deodoro Da Fonseca le 11 octobre 1890, faisant courir des peines de 6 mois à 2 ans de réclusion aux travaux forcés à tout capoeiriste pris en flagrant délit. Le fait de faire partie d'un gang était considéré comme une circonstance aggravante, et les chefs ("cabeças") encourraient une peine double.

A Bahia, le développement de la capoeira a vu l'introduction du berimbau, instrument qui symbolise la capoeira aujourd’hui et qui était devenu obligatoire pour mener des rodas encore organisées en cachette.

Les persécutions et les affrontements avec la police continuaient, et pendant cette période, beaucoup de mestres furent tués, pour le seul fait d'apprendre la capoeira. C'est à cette période que surgirent des figures légendaires, des "jogadores" terribles, des lutteurs très dangereux comme BESOURO MANGANGA (Bahia), NASCIMENTO GRANDE (Recife), MANDUCA DA PRAIA et MADAME SATA (Rio de Janeiro), chantés encore aujourd'hui dans les rodas de capoeira du monde entier.

Au début du 20ème siècle, le capoeiriste était considéré partout comme un paria, même si le jogo (jeu) et le jogadore (joueur) véhiculaient une philosophie propre à chacun.

Ce n’est qu’à partir des années 30 que la capoeira retrouve un nouveau souffle et renaît avec vigueur avec le baiano MANUEL DOS REIS MACHADOS (1900-1974), le célèbre mestre BIMBA. Celui-ci développa un style de capoeira connu aujourd’hui sous le nom de REGIONALE (lutte régionale de Bahia). Ce nouveau style, caractérisé par des coups plus rapides et puissants, est né en mélangeant à la capoeira traditionnelle (Angola) certains éléments du BATUQUE, une ancienne lutte de Bahia. Mestre BIMBA, avec son génie créatif, conçut aussi une méthodologie d'enseignement qui facilitait l'apprentissage en introduisant la gymnastique dans sa méthode. Mestre BIMBA fut invité pour réaliser une démonstration pour le Président d'alors, Getulio Vargas, qui décréta la capoeira comme "sport national brésilien", faisant partie intégrante du folklore et de la culture nationale. Un autre personnage qui joua un rôle majeur pour la capoeira fut VICENTE FERREIRA PASTINHA, connu sous le nom de mestre PASTINHA qui préserva la capoeira traditionnelle, devenant ainsi le gardien de la capoeira ANGOLA.

Aujourd'hui, la capoeira n'est plus le privilège de Bahia ou de Rio de Janeiro. Elle s'est diffusée avec beaucoup d’enthousiasme dans le monde entier comme un sport à part entière (comme l’a déclaré le conseil national brésilien du sport). Au Brésil la capoeira compte plus de 10 millions de pratiquants, occupant la deuxième place après le foot, et, même s’il reste encore beaucoup à faire en terme de soutien et de reconnaissance, la capoeira a réussit à s’imposer dans toutes les couches sociales.

Hors du Brésil, "l'art martial brésilien" est en train d'acquérir une reconnaissance mondiale et se retrouve dans plus de 90 pays avec des millions de pratiquants. De part son héritage culturel et les valeurs qu’elle revendique, la capoeira incarne aujourd’hui l'histoire d'un peuple. Elle est une expression authentique de l’identité nationale brésilienne.

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Le baptême et changement de corde

Le batizado(baptême) marque l’entrée de l’élève débutant dans le monde de la

capoeira.

C’est lors de cet évènement que l’élève recevra sa première ceinture (corde).

Selon la tradition, un des maîtres présents l’invitera dans la roda et lui attachera sa corde après avoir «joué» avec lui.

A ce niveau, il est important de faire un petit voyage dans le temps et de

découvrir l’origine historique de cette cérémonie. C’est le grand Mestre Bimba(créateur de la «Capoeira Régional») qui fut le premier à organiser un baptême dans son Académie à Salvador de Bahia. Pour Mestre Bimba «batizar» un élève consistait à l’introduire, face à un «élève formé» de l’Académie, dans

une roda dont la cadence était dictée par le «Toque(rythme) São Bento Grande» et lui attribuait un surnom à la fin de celle-ci. Une fois que tout le monde avait été baptisé, il y avait «la Fête des débutants».

Le baptême est une fête pour tous les adeptes de la capoeira. Il offre l’occasion de connaître des Mestres (maîtres) de Capoeira et des élèves des autres académies. Il ouvre la porte au monde culturel brésilien, un monde qui ne se limite pas uniquement à des mouvements de capoeira, mais qui comporte de la musique et une véritable philosophie de vie.

Le changement de corde permet aux élèves plus avancés d’obtenir une corde de couleur différente correspondant à un niveau supérieur.

Histoire Berimbau de Bahia
Histoire Capoeia
Batizado

Les cordes

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